mercredi 19 mai 2010

Mascarade en périphérie

Il nous faut dénoncer l'attitude des 17 bourgmestres flamands de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, qui refusent d'organiser les élections législatives du 13 juin dans leur commune. Cette attitude est révoltante. Elle est d'autant plus révoltante qu'elle ne débouchera sur aucune sanction de la part des autorités de tutelle : d'un côté, il y a trois bourgmestres francophones, démocratiquement élus, respectueux des lois fédérales, que le gouvernement flamand refuse de nommer ; et de l'autre, 17 bourgmestres qui refusent d'appliquer la loi et d'organiser valablement ce qui constitue le fondement même d'une société démocratique, à savoir une élection, et qui ne feront l'objet d'aucune procédure disciplinaire. Il y a là deux poids deux mesures, que nous ne pouvons pas accepter.

Par ailleurs, l'attitude des bourgmestres flamands est d'une hypocrisie sans nom. Pour trois raisons :
Un, la plupart sont candidats aux élections ; deux, ils iront voter ; trois, et c'est en cela que l'hypocrisie est la plus tangible, ils souhaitent que ces élections soient organisées et demandent au gouverneur du Brabant flamand d'organiser ces élections à leur propre place. Ces bourgmestres jugent les élections anticonstitutionnelles mais n'en refusent pas l'organisation par un personne tierce. C'est stupéfiant de malhonnêteté.

La raison en est simple, pourtant. Si les élections fédérales n'étaient pas organisées dans ces 17 communes, ce serait pour l'ensemble des partis flamands un tsunami électoral. En effet, ces 17 communes comptent plus de 200.000 électeurs potentiels (195.000 néerlandophones, une dizaine de milliers de francophones). Priver ces citoyens de vote, c'est pénaliser les partis flamands au profit des formations francophones se présentant dans BHV. L'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde fait élire 22 députés à la Chambre, traditionnellement 13 Francophones et 9 Flamands. Si la menace de non organisation des élections dans les 17 communes était réellement mise à exécution, cette proporition varierait de manière sidérale : les partis flamands, dans tout l'arrondissement de BHV, ne disposeraient plus que de 5 élus ; les partis francophones quant à eux en gagneraient 4 et enverraient 17 députés siéger au Parlement fédéral.

On aura donc vite compris que ces bourgmestres inciviques n'ont aucune intention, absolument aucune intention, de voir ces élections non organisées dans leur propre commune.

C'est ce que l'on appelle une triste mascarade.

vendredi 8 janvier 2010

La flibuste, ou comment ralentir le fonctionnement de l'administration...

Fin décembre, le député MR Serge de Patoul a adressé au Ministre 62 questions écrites relatives aux fonctions critiques en Région bruxelloise. M. de Patoul est coutumier du fait ; en janvier 2008, le parlementaire avait déjà posé 79 questions parfaitement identiques sur le même sujet.

A l'époque, Actiris s'était plaint des conséquences de telles pratiques : pour rappel; en 2008, Actiris avait fait savoir au cabinet qu'à raison de quelque 32 minutes pour traiter chacune des 79 questions, ce sont pas moins de 2496 minutes, soit 41 heures et 36 minutes que le personnel d'Actiris a consacrées à répondre à une et même question déclinée en 79 variantes. Actiris avait à l'époque calculé ce temps passé à répondre à ces questions répétitives était aussi le temps que l'on consacrait pour assurer 62 périodes et demie d'accompagnement de demandeurs d'emploi.

A l'époque, le président du Parlement régional bruxellois avait publiquement regretté, en séance plénière, l'utilisation abusive que certains parlementaires (sans citer nommément M. de Patoul) faisaient des questions écrites pour alimenter leur score personnel d'activité parlementaire : « Je vous préviens que, quand j'aurai des contacts avec la presse, je dirai que se contenter à la veille des élections de comptabiliser le nombre de questions posées ne suffit pas à mesurer l'activité parlementaire », avait déclaré M. Tomas à l'époque.

Cette première expérience n'a visiblement pas inhibé le député de Patoul, qui donc choisi de remettre le couvert en cette fin d'année 2009... en prenant toutefois le soin de ne pas transmettre 62 questions parfaitement identiques mais bien des questions présentant quelques variantes. Toutes portent, comme en 2008, sur les fonctions critiques.

* * *

Ces 62 nouvelles questions, pour lesquelles réponse doit d'être apportée dans les 30 jours, ont été transmises à ACTIRIS.

Comme dit plus haut, la batterie de questions de 2008 avait « coûté » plus de 40 heures de travail à Actiris.

Cette nouvelle salve 2009 de questions de M. de Patoul représente pourtant une charge encore plus lourde pour Actiris. En effet, les 62 fonctions critiques visées portent sur 7 types de questions différentes, ce qui alourdit encore plus le travail.

Pour l’Observatoire, cette demande représente une charge de travail équivalente à 10 jours de travail équivalent temps plein (traitement administratif, recherche, rédaction, ...). A celle-ci, il convient encore d'ajouter la charge supplémentaire que constitue la nécessaire traduction de ces 62 questions.

Au final, on estime que la charge de travail imposée par les 62 questions répétitives de M. de Patoul représente un volume global de quelque 140 périodes d'accompagnement des demandeurs d'emploi.

Un temps qu'il eût été plus judicieux à consacrer à aider aux demandeurs d'emploi bruxellois à (re)trouver le chemin de l'emploi.

mercredi 6 janvier 2010

Mes voeux pour 2010 !

A l'aube de cette année 2010, je sacrifie avec plaisir à la tradition et vous présente mes meilleurs voeux. Prospérité, joies, paix, découvertes, amour, réussite ... Je vous souhaite tout cela mais avant tout une excellente santé, pour vous-mêmes et vos proches. C'est peut-être un peu banal, mais la santé c'est notre capital le plus précieux.

Je souhaite aussi qu'au cours de 2010 nous retrouvions l'optimisme, après les difficultés économiques que nous avons connues et qui font encore sentir leurs effets. Je nous souhaite de retrouver le chemin de la confiance sans laquelle on ne peut réaliser de grands projets. Nous en avons besoin pour mener les grands combats de notre temps, que ce soit contre le réchauffement climatique, la pauvreté ou les extrémismes. L'ampleur de la tâche ne doit pas nous décourager mais plutôt nous galvaniser.